L'éphédra
L'éphédra copprend une soixantaine d'espèces, dont Ephedra distachia, ou raisin de mer, commune sur le littoral méditerranéen et atlantique, où elle se rencontre sur les dunes ou dans les pierraille, et E. sinica, répandue dans les régions demi-désertiques d'Asie) se présente comme un buisson sempervirent plus ou moins rampant (0,3 m) mais dont la taille peut varier pour atteindre celle d'un arbuste d'un mètre de hauteur. Elle semble comme formée de différents articles, à l'image de la prêle ; le tronc présente, depuis la base, de nombreuses ramifications. Les rameaux, opposés et d'un vert-glauque, sont minces, droits, plus ou moins dressés, et articulés. Les feuilles sont extrêmement réduites, voire insignifiantes ; en raison de leur extrême réduction, la fonction chlorophyllienne est assurée par les jeunes rameaux des tiges. Les fleurs sont petites, peu visibles, unisexuées. Les fleurs mâles sont réunies en petites groupes axillaires ; les femelles sont jaunes. La pollinisation se fait par l'intermédiaire d'insectes (pucerons, mouches& ) attirés par les gouttelettes sucrées sécrétées par l'ovule. Les graines, entourées d'un involucre constitué par la fusion des bractées, prennent à maturité l'aspect d'une pseudo-baie de couleur rouge ou jaune-orangé ressemblant aux fruits de l'if mais plus petite et présentant une arille sur laquelle on remarque les soudures des bractées à l'origine de l'arille.
L'éphédra est une plante xérotique qui est en mesure de supporter un très bas niveau d'humidité atmosphérique, en raison d'une part de ses adaptations (extrême réduction des feuilles, qui limite au maximum l'évapotranspiration) et, d'autre part, de l'important développement du système racinaire, qui permet d'atteindre des réserves d'eau situées dans le sol à des profondeurs considérables.
Toutes les parties de ces plantes renferment des alcaloïdes comme l'éphédrine, la pseudoéphédrine, etc. extrêmement toxiques ; l'intoxication, potentiellement mortelle, se traduit par une contraction des muscles lisses